Un film d'horreur... La voix des peurs, de toutes les inquiétudes et de toutes les questions... Un cauchemar apocalyptique!
Panique. Effarement. tremblement. Palpitation. Terreur. Toute en sueur. Je jette la couverture par terre. Je saute sur le paquet de cigarettes comme une folle. J'essaye avec mon briquet d'allumer ce qui me tuera un jour mais elle glisse entre mes doigts que je suis incapables de contrôler. Le thermos sur la table de nuit a peur que je ne le voie par peur de connaitre le sort de la cigarette et du briquet vert tombé par terre.
Les murs blancs me regardent en silence. Sans rien dire. (...)
Mais, la lumière traversant la fenêtre oubliée ouverte toute la nuit, les oiseaux qui chantent dehors, le doux miaulement de mon compagnon Kattous au regard étrange, les aboiements du chien des voisins, le ciel bleu matinal et les feuilles vertes dont me séparent les barreaux me rappellent qu'il y a un bel univers autour de moi dont je fais partie, dans ce monde de loups pensant. Et... me reviennent les célèbres vers de Lamartine "La nature est là qui t'invite et qui t'aime/ Plonge- toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours."
Mais, mon coeur bat encore très fort. Et il bat encore plus fort quand certaines images de ce film diurne me reviennent...
Heureusement, il y a mon ami qui ne me quitte jamais: mon pc.
Mais, m
on coeur bat encore très fort...
Le réel? Un songe? Une illusion? Ou une prémonition?
Mon coeur bat encore très fort... très fort...
Des larmes douces et chaudes câlinent mes joues et me font un doux bisou.
Mais, mon coeur bat encore très fort.
Mon deuxième recueil de poésie LA BERGERE DU DESERT (2018) vient de paraître .Ce recueil de 132 pages est composé de trois parties et comporte 58 poèmes.
I La ville assassinée.
II Eclat des ailes écarlates.
III A l'ombre d'une palmière*.
DEDICACE.
A toutes les veuves, mères ou sœurs des martyrs de
la révolution et du terrorisme en Tunisie, Irak, Syrie, Libye, Palestine etc.…
A toutes celles et ceux qui luttent contre les vices des temps modernes pour un monde où règne la paix, la justice, l’égalité, la fraternité et l’amour.
A toutes celles et ceux qui, au Maghreb ou au Machrek et partout sur la planète, ont combattu pour l’amélioration des conditions de la femme et pour sa libération.
A toutes celles et ceux qui croient comme Aragon que « La femme est l’avenir de l’Homme. »
Samia Lamine.
Le recueil est disponible à la foire internationale du livre de Tunis (Le Kram) au stand de Perspectives Edition (727) et Imprimerie et édition Iris (615)
Dans les librairies à TUNIS chez AL Kitab- Le gai savoir- Claire Fontaine (TUNIS et La Marsa) et à SOUSSE chez La Cité des livres (Sami Kacem), le Libre'R (Bd Yasser Arafat-Sahloul) et Al Asala (Bd. Léopold Sédar Senghor).
La série télévisée « Elli lik lik »**, jusqu’au 9ème épisode, a connu un grand succès étant toute l’armada de comédiens de grande envergure, leur interprétation, la réalisation, le scénario, le décor et les thèmes évoqués à savoir la vie du peuple et la corruption…
Tout est mis à nu dans ce drame comique grâce à l’ironie noire dont les techniques sont loin d’être celles des farces comiques ou des sitcoms télévisés (comique de geste- grimaces- allées et venues etc…)
Et si j’avais à sélectionner une scène dans cette série qui résume l’état des choses et des faits de notre réalité présentées dans cette série, je choisirais « La scène du changement de veste» (épisode7) jouée à deux reprises par Jaafar Guesmi/ Hamma : un personnage qui vit difficilement dans un quartier populaire, que son ami juge « lâche et sans ambition » (épisode 1) pour ne pas avoir fait preuve de débrouillardise et qui est entraîné par le vice et l’escroquerie pour se réaliser.
Magnifique est cette scène qui se passe dans le château, le jour du « Fark » de sa femme que Hamma a épousée et tuée par intérêt et où sont reçues deux catégories de personnes. Celles venues pour présenter leurs condoléances et celles venues avec des cadeaux pour fêter la mort de la défunte dont le personnage attend impatiemment l’héritage. Entre les deux, le veuf passe du salon où il feint la tristesse et les larmes au jardin où il danse joyeusement avec ses amis. Et outre le côté technique superbe, on y voit l’opportunisme, l’hypocrisie, le cynisme, le mensonge, la tromperie, le jeu des masques et la fausseté superbement incarnés dans le personnage. Quand Hamma change de veste en passant de la veste noire du deuil à la veste blanche pour la fête. Cette scène me semble être la synthèse de toute la série construite autour de nombreuses dichotomies en opposition : pauvre/riche- faible/ fort- emprisonné/ libre- rire/ pleurer- noir/ blanc- deuil- fête- être/ paraitre- matérialisme- réalisme/ superstition- vie/ mort- naïf/ débrouillard - amour???/ feinte de l’amour- etc…. Tout cela reflète une société troublée, déchirée, bouleversée où l’argent devient équivalent de la réussite et est le seul objet de quête pour être « heureux ». Qu’importe le moyen!!! Quant à l’amour, il y est, jusque là (9ème épisode), ridiculisé dès l’épisode 1 comme c’est le cas du jeune journaliste (pauvre- naif- stupide- ridicule- timide mais sincère) amoureux de Narjess sa collègue et qui peine à faire connaitre ses sentiments et à se rapprocher d’elle. D’ ailleurs, jusque là, on a assisté à deux mariages un par intérêt, un autre traditionnel et par nécessité et une demande en mariage déjouée par Aymen qui a voulu sauver sa dulcinée des mains d’un homme marié. Et s' il a réussi à démasquer son concurrent malhonnête, c’est qu’il a évolué n’ayant pour adjuvant que son amour et son colocataire qui le conseille. A leur propos, Narjes et Aymen constituent le seul couple (collègues pour le moment) qui ne sont pas entachés par le dédoublement et sont conséquents avec eux-mêmes.
Nous attendrons la suite pour voir dans quel sens ils vont évoluer. Est- ce vers eux-mêmes qu’ils iront où seront- ils contaminé par le syndrome du « changement de veste » comme Hamma ? Est- ce que le scénario entend corriger les défauts sociaux par le rire et le comique ou se contente t-il de nous faire rire de nous gueule ouverte devant notre miroir sombre? Attendons, donc, les prochains nœuds, les complications, l’évolution de la situation de chaque personnage et… le dénouement. Attendons, enfin, la réaction du public. A qui va t- il s’identifier au héros/ anti-héros( Hamma) qui comme beaucoup d’acteurs a admirablement joué son rôle?
A voir le titre qui rappelle un proverbe tunisien ""Ce qui t'appartient est à toi et ce qui ne l'est pas ne t'appartiendra point.", moi, je m'attends à un bouleversement des situations de manière à ce que les personnages et le héros/ anti-héros ne pourra être un modèle à suivre ca qui pourrait dissuader les détracteurs de ce feuilleton travaillé avec professionnalisme.
Samia Lamine (10/ 06/ 2018)
Note: Ce qui t'appartient est à toi.... اللي ليك ليك...
Le début d'un proverbe tunisien: "Ce qui t'appartient est à toi et ce qui ne l'est pas ne t'appartiendra point." اللي ليك ليك و اللي خاطيك خاطيك"
Récital poétique de Sélim Dawla au centre culturel "Ali Jida"- Gafsa-
Le 7-8 et 9 mars, à Gafsa, s’est tenu dans sa quatrième session le colloque de la littérature et des arts organisé par l’association pour la protection des oasis de l’environnement de Gafsa (APSOE) en hommage à l’écrivain libre, le philosophe et poète Sélim Dawla.
Le 7 Mars, au centre supérieur des recherches en sciences humaines de Gafsa et en présence d’un grand public d’étudiants, ont été présentées trois interventions autour de l’œuvre et la pensée de Dawla : « L’hymne à la vie et à l’amour ou le délire du poète philosophe dans Le livre de Clémence la belle de Sélim Dawla » ( Dr Mostafa Kilani- académicien et chercheur à la faculté des lettres et sc. humaines de Sousse) «Transparence et pureté poétique dans l’oeuvre de Sélim Dawla » ( Le philosophe Dr Mostafa Farhat- Fac des lettres et sciences humaines de Kairouan) et « L’image de la femme à travers Le livre de Clémence la belle de Sélim Dawla » (Samia Lamine, poétesse d’expression française). La séance a été présidée par le doyen du centre Med Salah Bouomrani et clôturée par des lectures de certains extraits de Le livre de Clémence la belle.
Dans l’après- midi, au centre culturel Ali Jida, Sélim Dawla a donné l’occasion à son public d’écouter et d’apprécier sa poésie par des lectures de son recueil « Le livre de Dilano… l’Autre des roses » et de son nouveau recueil qui paraitra dans quelques jours « La mouallaka de mon cœur » dédié à sa mère disparue Dawla Bent Ahmed.
Le deuxième jour, à la bibliothèque nationale, une table ronde a été organisée en présence de ses amis, ses compagnons et des intellectuels : journalistes et écrivains parmi ceux qui l’ont connu et fréquenté. Tous et toutes générations confondues ont présenté des témoignages sur sa pensées et ses opinions, ses activités militantes, ses prises de positions vis-à-vis de la répression des autorités et ses agents, son soutien inconditionnel aux jeunes poètes et écrivains, son impact sur la génération de l’époque, leurs relations avec Dawla, leurs souvenirs de jeunesse et leurs douleurs lors des années de braises. Ont participé à ces témoignages : Saber Ben Ameur qui a présidé la séance(Journaliste et écrivain), Adam Fethi (poète et parolier), Hassen Ben Othman (écrivain et journaliste), Ahmed Hathek El Orf (critique littéraire et journaliste) , Walid Ahmed Ferchichi (poète, journaliste et traducteur), Hsouna Mosbahi, Néfissa Triki (poétesse) et Samia Lamine.
La deuxième séance de la journée du 8 Mars a été consacrée à sa majesté la poésie : des lectures présentées par Sélim Dawla, Walid Ferchichi, Adam Fathi, Hédi Daniel (poète syrien résident en Tunisie), Ashtar Ben Ali, Fodha Khlifa, Néfissa Triki et Samia Lamine. La soirée poétique a été couronnée par un beau spectacle musical enivrant de Tarab avec le chanteur Ameur Khalfallah et sa troupe orientale.
La dernière journée s’est déroulée en plein air avec une agréable promenade dans les oasis de Gafsa. On s’est régalé avec «la mtabbgua » qui est une spécialité culinaire de la ville de Gafsa et on s’est rafraichi d’une bonne et délicieuse citronnade.
Qu’il est beau que soit rendu hommage à un intellectuel de son vivant, dans sa ville natale et parmi les siens!
Merci à Gafsa
Merci à l’ APSOE organisatrice de ce colloque si bien organisé et à son président Hatem Khalfallh.
Merci Aziza Hamdi, la charmante coordinatrice si conviviale.
Merci à tous les participants qui ont contribué à la réussite de ce colloque en l’honneur de Sélim Dawla.
(Né en 1953 à Gafsa,Sélim Dawla a suivi ses études dans sa ville natale puis à Tunis à faculté des lettres et des sciences humains 9 Avril où il a obtenu sa maîtrise en philosophie. Politiquement, il était indépendant mais il était connu par son opposition et ses critiques ferventes des autorités au pouvoir ce qui a failli lui coûter la prison et même la mort dans des accidents provoqués par des agents proches du parti au pouvoir... sans parler de la marginalisation que ces positions lui ont value. Pourtant, il continue à se battre... cet écrivain libre... pour la liberté.)
Ses oeuvres :
Qu’est-ce que la philosophie ? (Publié en 1987 alors qu'il était encore étudiant))
La culture, le sexisme culturel, le féminin et le masculin et le jeu du berceau. (1997)
Le livre des blessures et des tropiques. (1991)
Le livre de la consolation et des catapultes-1995. (Poésie.)
Le livre de Dilano… L’Autre des roses- 2008- 2012. (Poésie)
Le livre de Clémence la belle- 2015 et 2016. (Poésie)
La mouallaka de mon cœur. (Poésie)- Paraîtra très prochainement en 2018.
Le communiqué socratique de Baghdad (Essais sur les affaires politiques)
Une nation aux folles saisons (ِEssais critiques du quotidien)
De nombreux articles dans des journaux et magazines tunisiens et arabes: essais philosophiques, politiques et littéraires.
Pétition à signer au nom de l'amitié et de la solidarité humaine.
Aux humanistes du monde entier et à tous les amis des damnés sur cette terre:
Soutenez la cause de Mona Alassi une écrivaine et journaliste palestinienne qui subit ainsi que sa fille Naya toutes les formes du racisme à LAUSANNE en Suisse (harcèlement, agression physique, verbale, maltraitance....) au point que la mère (Mona) est au bord de la dépression à cause de telles pratiques qui touchent son innocente fille qui souffre d'une phobie de l'école par peur d'y être maltraitée.
NB: 1- Il est à noter qu'une lettre ouverte de Sélim Dawla, un philosophe tunisien, poète et écrivain LIBRE, a été adressée à son excellence le président palestinien Mahmoud Abbas pour solliciter son intervention en faveur d'une citoyenne palestinienne en exil.. 2- Joignez la campagne de soutien de Mona Allassi et de sa fille et au nom de l'amitié et de l'humanité.
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Mon blog est un miroir... Le reflet de toi, lui, moi… Vous y trouverez mes articles en réaction aux événements de l’actualité… Ma poésie… Des poèmes et chansons traduits de l’arabe… Mes chansons et poèmes célèbres préférés… De l’humour pour rire… mais aussi pour réfléchir... (TOUTE utilisation des articles ou vidéos Youtube de SAMIA LAMINE à des fins commerciales est strictement interdite. ME CONTACTER pour toute AUTORISATION.)